Pour tous ceux qui croient que la littérature japonaise est compliquée. C’est vrai qu’en atelier, nous avons lu « Kafka sur le rivage » de Haruki Murakami et, certains d’entre nous, ont été un peu surpris, interpellés, voire découragés de poursuivre. En revanche, nous aurions dû commencer par Toshizu Kawagushi. Il s’agit d’un roman fantastique mais tellement frais, tellement délicat. Sûrement je lirai le suivant : « le café du temps retrouvé ». En effet, il y en a toute une série, c’est un succès mondial !
Dans celui-ci, on rencontre quatre femmes qui vont connaître une expérience pas ordinaire dans ce petit café situé en sous-sol dans une ruelle tout près de la gare de Tokyo.
Il y a une légende urbaine qui coure sur ce café « le Funiculi Funicula » : il paraît que si l’on s’assoit à une certaine place, on peut retourner dans le passé. Mais attention, il y a des règles vraiment drastiques. D’abord, il faut rester assis sur cette chaise, savoir que l’on ne pourra pas modifier le présent, et surtout, penser à boire le café avant qu’il ne soit refroidi sous peine de devenir un fantôme comme la dame en blanc qui squatte la chaise.
La première veut retourner au jour où son fiancé l’a quittée, la seconde veut lire la lettre que son mari lui a écrite « avant », Melle Haraï voudrait revenir au rendez-vous qu’elle a manqué avec sa sœur quant à Fumiko, elle sait que son état de santé ne lui permettra pas de survivre à la naissance de son enfant et elle souhaite, le temps d’un café, l’apercevoir dans le futur.
« Tant que le café est encore chaud » de Toshikazu Kawaguchi. Aux Edts : livre de poche