Rugby : La section féminine du RACH recrute !

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@Honfleur : Rugby féminin du RACH

En place depuis sept années maintenant, la section féminine du Rugby Athletic Club Honfleurais peine malheureusement à se développer. Suite à un appel aux inscriptions sur les réseaux sociaux, nous sommes allés à la rencontre de l’entraîneur Damien Sorel et de ses joueuses pour en apprendre davantage sur la section féminine de rugby de Honfleur.

 

Honfleur-Infos : Damien, depuis quand la section féminine de rugby existe-t-elle à Honfleur ? Et quel type de rugby pratiquez-vous avec elle ?
Damien Sorel : « Cela fait sept ans maintenant que l’équipe est créée et a du mal à se développer. On est resté en petit nombre. Il y a pas mal de filles qui viennent puis repartent. C’est donc du rugby développement à 10. Nous sommes huit ce soir à l’entraînement, pour remplir l’équipe nous sommes en rassemblement avec le club de Pont-Audemer. »

H-I : Le groupe que vous avez a du mal à se développer sur plusieurs années ? Cela peut-il être du à un manque de visibilité ?
D-S : «  Je pense car celles qui sont là ce soir sont présentes depuis des années, mais on a du mal à attirer de nouvelles joueuses, et à remplir les effectifs correctement. Malgré toute la pub qu’on peut faire, c’est compliqué. Oui, on manque de visibilité, comme le rugby masculin. Malgré que le rugby en France s’est développé à partir du Havre, nous en Normandie, on souffre énormément de communication pour attirer du monde, surtout sur le rugby féminin. »

H-I : Comment se déroule votre saison et la phase de championnat ?
D-S : « On joue sur le secteur «Grand Ouest», qui regroupe les ligues Normandie, Bretagne, Centre et Pays de la Loire. Sur la Normandie, on est trois équipes en seniors et quatre équipes en U18.
Sur la première phase de championnat nous rencontrons seulement les équipes de la région. Sur la deuxième phase, si on est qualifié en étant dans le haut de la poule, on ira jouer sur les autres régions. Si nous sommes sur le bas nous resterons dans la région Normandie. (Il y a également des «Finales Grand Ouest » organisés à la fin de la saison, où les équipes du Grand Ouest sont réparties en petites poules selon leur classement de la saison dans leur région. Ndlr). »

H-I : Il y a donc un système de montée interrégional ?
D-S : « Oui, c’est pour éviter que l’on joue toute l’année entre les trois mêmes équipes. Surtout pour les équipes un peu plus forte, elles ne progresseront pas en jouant toute l’année contre des débutantes. »

H-I : A quel niveau vous situeriez-vous ?
D-S : « Cela dépend des années. L’année dernière, avant l’arrêt de saison en février, on était sixième sur vingt-deux avec les U18, sur toute la région Grand-Ouest. Et on était vingtième sur vingt-quatre avec les seniors, où c’était un peu plus difficile. Il y avait quelques bonnes équipes, qui sont passées cette saison sur du rugby à XV. »

H-I : Avez-vous des ambitions pré-définies pour cette saison ?
D-S : « Les ambitions arrivent avec les premiers matchs. C’est là qu’on arrive à jauger notre place par rapport aux autres équipes. Parce que chez nous, comme chez les autres, il y a énormément de mouvements chez les filles tous les ans. Cette année, on a beaucoup d’U18 qui sont passées seniors, donc on va avoir un très bon groupe senior. On souffre donc un peu plus sur les moins de 18. »

H-I : « La crise du coronavirus a-t-elle compliquée quelque chose pour vous ? Est-ce un combat de faire vivre le rugby féminin ?
D-S : « Les jeunes viennent avec les écoles, les lycées. Avec la coupure en milieu d’année dernière, on a eu du mal sur notre phase de recrutement de fin de saison.
Mais ça joue ! Le rugby féminin ça joue. On est la seule équipe du Pays d’Auge. On a du mal à se faire reconnaître. On est en premier lieu en regroupement Honfleur-Lisieux, et pour compléter les équipes on est en regroupement avec Pont-Audemer pour s’aider. Chaque club s’aide pour arriver à exister. On a beaucoup moins de visibilité que d’autres. Le message Facebook était un petit cri de désespoir de début de saison (rires). »

La section féminine du RACH repart donc pour une nouvelle saison, en association avec les clubs de Lisieux et Pont-Audemer. Les équipes d’U18 et senior disputent leurs matchs à domicile respectivement à Pont-Audemer et au stade d’Honfleur, les calendriers sont à retrouver sur le site de la Ligue. Un appel au recrutement a été lancé, débutantes comme confirmées n’hésitez pas à venir tenter l’essai. Pour tout renseignements, vous pouvez contacter l’entraîneur Damien Sorel au 06 74 68 38 05 ou sur la page Facebook @rugbyfemininpaysdaugehonfleurlisieux.

Interview réalisée par Valentin Ruffin

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