« Orléans » de Yann Moix

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Est-ce que Yann Moix nous raconte son enfance ? Est-ce qu’il s’aime si peu ? Est-ce que l’auteur est sincère et est-ce que l’on peut s’inventer des sévices dans l’enfance pour se dédouaner de ce qu’on est devenu, aujourd’hui? Franchement, cela ne regarde que lui. Je n’ai pas envie d’entrer dans la polémique d’autant que je ne le connais pas. Je l’ai seulement vu officier quelques soirs dans l’émission de Ruquier. Je me suis donc contenter de lire le livre, sans a priori.
Il est découpé en deux parties distinctes : Dedans et Dehors, et, dans chaque partie on a encore des subdivisions par classe à partir de la Maternelle. Maternelle, où déjà sa mère le martyrisait, le laissant rentrer seul chez lui dans le noir et où son père le frappait. Et cela va continuer ainsi jusque dans les classes supérieures entre des parents qui le frappent et l’humilient tant en privé qu’en public et son amour indéfectible pour la littérature qu’il découvre dès l’âge de neuf ans avec André Gide.
Tout continue par la suite. Au collège, il découvre Péguy, Bataille et d’autres grands auteurs, il s’essaie lui-même à la poésie et à l’écriture de pièces de théâtre tandis que ses parents ne cessent de le martyriser.
La seconde partie reprend du départ et nous revoilà en Maternelle mais le style est différent à base d’imparfait du subjonctif et de formules un tantinet surannées.
Mais je suis désolée de le dire Yann Moix n’est pas Hervé Bazin.

« Orléans » de Yann Moix, aux Éditions Grasset

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