C’est le jour même de ses 108 ans que Colette Maze a été reçue au petit Musée Alphonse Allais par Jean Yves Loriot accompagné pour cette occasion de Philippe Alvarès maire-adjoint qui représentait Michel Lamarre. Pas besoin de chaise, Colette Maze est très bien debout malgré la chaleur du jour. Les pavés sont un peu gênants peut-être, mais il faut dire que Colette porte des escarpins !
Colette a encore des souvenirs plein la tête et nous les conte avec beaucoup d’humour.
Elle est née à Paris le 16 juin 1914 dans une famille de la haute bourgeoisie.
Dès 4 ans elle reproduit sur le piano familial, les comptines jouées par les enfants de l’appartement au -dessus. Elle commencera les cours à 5 ans. A 15 ans, elle entre à l’Ecole Normale de musique de Paris où elle suit les cours d’Alfred Cortot et de Nadia Boulanger. Toute sa vie elle enseignera le piano. Elle a formé Michel Legrand, Queency Jones et bien d’autres.
Colette Maze adore jouer Erik Satie. D’ailleurs, son mari Emile Maze qui était beaucoup plus âgé qu’elle (40 ans de plus), était 2ème violon des Concerts Colonne. Il était ami avec Erik Satie. Elle se rappelle cette anecdote : « Erik Satie était toujours sans le sou, un jour, il demanda à Emile Maze de lui prêter un ticket de métro ; bien longtemps après, Emile Maze se plaignait encore que Satie ne lui avait jamais rendu ! »
Colette n’a pas de secret de longévité, elle vient d’enregistrer le dernier CD de sa trilogie consacrée à Debussy. Elle n’a pas composé elle-même, mais dit-elle « j’ai beaucoup improvisé car j’accompagnais les danseuses, j’ai toujours adoré la danse ».
« 4 heures de piano par jour pour garder la souplesse, 3 œufs frais, un verre de Graves », telle est sa recette personnelle pour garder la forme…