A l’occasion du dernier conseil municipal, le chef de fil de l’opposition, François Saudin a donné lecture d’un texte rédigé par Marie-Noëlle Budin.
La conseillère d’opposition a souhaité apporter des précisions sur cette intervention et déclare : « Bien trop souvent les choix économiques sont au détriment de la mise en œuvre d’une véritable logique écologique. Nos efforts verts ne suffisent pas à compenser l’augmentation constante de nos besoins toujours plus fous : aller plus vite, plus loin, plus grand, plus productif… Construire un parc massif d’Eoliennes en mer est sans doute un pas dans la bonne direction, mais ce pas n’est pas suffisant. Nos politiques locales consistent trop souvent à faire une étude, puis un plan d’action, organiser une concertation « citoyenne », pour consulter ensuite des cabinets de conseil et finalement demander un label quelconque qui nous verdira sans pour autant qu’un véritable changement notable ne soit arrivé. En fin de compte, nous en sommes trop souvent à trouver une bonne excuse pour éviter de changer véritablement ; pour entamer la révolution verte. Nous nous félicitons de créer des emplois au détriment de l’artificialisation des sols (entre 2009 et 2020 : 175 ha consommés sur Honfleur pour des activités, et sur la même période, seulement 156 emplois créés, soit l’équivalent de 2 terrains de football consommés par emploi créé), nous acceptons qu’une seule et même usine jouisse à elle seule d’une rivière d’eau potable déclassée à cette fin en eau industrielle, nous laissons les paquebots faire tourner le moteur pour éclairer des croisiéristes qui ne feront que passer, nous acceptons que les voitures des touristes viennent jusque dans nos rues moyenâgeuses pour qu’ils puissent s’assurer que Honfleur vaut le détour, nous attendons je ne sais quelle étude pour réduire la lumière la nuit, nous laissons les commerçants se débrouiller tous seuls avec la gestion de leurs déchets en mode « 5 flux » et une centaine de maisons restent sans solution pour l’assainissement de leurs eaux usées. M. Le Maire, je vous demande au nom de l’humanité de ne plus tarder pour que notre ville prenne sa part pour garder notre planète non seulement vivable, mais aussi vivante. Aussi je suis favorable au projet d’Eoliennes et vous demande pourquoi Le PCAET est en stand by depuis plus d’un an : qu’attendons-nous pour déployer les actions ? »