Ce livre est la suite de « Vongozero ». Il est paru en 2011. Pourquoi nos politiques ne lisent – ils pas les livres. Pourquoi, les écrivain(e)s se documentent-ils sur la recherche et les connaissances scientifiques et pas nos politiques ? Quelqu’un aurait pu prévoir que tout cela arriverait ; quelqu’un aurait pu anticiper ce qui arrive et nous en protéger, on aurait dû prévoir…
En attendant Anna et son groupe arrivent à Vongozero. Je ne peux pas dire ses amis, surtout pas. Elle ne s’est jamais sentie partie prenante de ce groupe. C’est elle qui raconte comme pour mettre de la distanciation entre les autres et elle. Non, elle ne fait pas partie du groupe, elle est là physiquement mais son esprit est critique, elle ne se laisse pas porter et elle souffre.
Le pire c’est qu’ils ne sont pas les seuls à avoir eu l’idée et des isbas nouvellement construites sur la rive de Vongozero les alertent aussitôt. Il va falloir aussi vivre avec ce groupe qui semble mieux organisé qui possède des vivres et surtout deux grandes maisons alors qu’ils peinent à s’installer sur leur îlot dans le minuscule abri de chasse du père de Sergueï. Ils sont onze à l’arrivée plus le docteur qui va rester avec « les voisins ». Le virus finit par arriver chez les voisins, tous seront décimés. Ils seront remplacés par un autre groupe, plus dangereux avant que ceux de Vongozero aient eu le courage de vaincre la peur du virus pour traverser et récupérer ce qui est bon à prendre pourtant ils n’ont plus rien à manger.
Anna est toujours et plus que jamais isolée dans ce groupe qui ne l’accepte pas, avec l’ancienne femme de Sergueï qui semble avoir plus de poids qu’elle quand elle s’adresse à lui, à cause de l’enfant sans doute. Il faudra partir en expédition pour trouver de la nourriture, s’allier avec les voisins. Le virus rôde et puis, il y a les accidents. Sergueï jusqu’au bout cherche une issue et fini par disparaître. Il ne reste que Anna et Micha et l’ancienne épouse de Sergueï avec leur fils. Ils quitteront leur abri, peut-être ont-ils entendu un train….
C’est un huis clos fataliste et dramatique sur fond d’hiver sibérien, très prenant et qui peut se lire sans avoir lu Vongozero.
Le Lac : de Yana Vagner, aux éditions « Pocket »