Le CSH et son école de foot au service des jeunes…

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@Honfleurinfos : Séance de tennis-ballon

La situation engendrée par la Covid-19 s’éternise et prive encore et toujours nos jeunes de relations sociales et de sport. Dans cette situation compliquée, le club de football du CS Honfleur continue ses entraînements hebdomadaires pour ses jeunes licenciés. Nous avons rencontrés le responsable de l’école de foot, Alexis Yon.

Entretien :

Honfleur-Infos : Quelles sont les activités que vous continuez d’exercer en ce nouveau confinement ?

Alexis Yon : « On continue les entraînements pour les ‘mineurs’, jusqu’aux U18. Les entraînements sont toujours le mercredi après-midi. On a la chance d’avoir un maximum de personnes dans les 10/30 km. Nous, comme on respecte depuis le début le protocole à fond, ça ne nous a pas fait peur. Sur le principe, avec les coachs, on ne voulait pas arrêter. Les enfants sont contents d’être là, de se retrouver. »

H-I : Comment travaillez-vous vos séances tout en respectant les protocoles imposés ?

A-Y : « Depuis octobre, le protocole est le même. On ne fait pas de jeux, d’oppositions, de matchs … La distanciation est là depuis le début. Beaucoup de technique, d’analytique, les passes, les contrôles, etc, du jeu devant le but pour que ce soit un minimum ludique. A partir des U13, on peut commencer à travailler sur de l’athlétique, un peu de physique. Évidemment, c’est tout de suite moins attrayant. Certains le comprennent d’autres non, on a perdu environ 15 à 20% de jeunes qui ne viennent plus. »

H-I : Cela est important pour vous de continuer à proposer ces entraînements ?

A-Y : « On voulait surtout assumer notre rôle sociétal. C’est déjà très compliqué pour les enfants depuis une bonne année. Notre rôle, à notre échelle, est plus que sportif. Le sportif, on l’a même mis de côté. Bien sûr, on essaie de faire progresser les enfants, mais sans jeux ni compétition c’est compliqué. Le but ici est de dire à la ville, aux parents, on est là pour vous, pour proposer à vos enfants une activité hebdomadaire. On a également relancé une séance le samedi matin depuis un mois. On arrive à toucher un peu de monde. »

H-I : Avec cette nouvelle saison blanche, vous attendez-vous à recevoir des demandes de contre-partie ?

A-Y : « On s’attend à ce que les parents nous réclament un geste pour la saison prochaine. On y travaille, des réunions de bureaux sont actuellement organisées dans ce sens. Nous voulons nous, faire un geste, avant même d’attendre les possibles décisions de la Ligue et du District. On veut pouvoir se dire qu’on a fait le maximum. Le but est de fidéliser, de les garder l’année prochaine, car nous vivons grâce aux adhérents. Si on ne fait rien et que nous perdons 50% des licenciés, les éducateurs et le club auront perdus. »

H-I : Vous nous disiez en décembre dernier que les éducateurs étaient très impliqués, cela semble être toujours le cas.

A-Y : « Il y a vraiment une bonne équipe d’éducateurs, qui sont tous sur la même longueur d’onde. On trouve toujours le moyen de s’arranger, quand l’un ne peut pas, un autre le remplace et inversement. La solidarité se ressent, quand l’un de nous est moins bien, les autres le remotive : «allez on y retourne, pour les gamins». C’est ce qui nous permet de proposer ces séances. Les messages de certains parents qui nous remercient nous font plaisir. On se doit pour ces familles là de le faire. »

H-I : Le jeu est malheureusement mis de côté, n’est-ce pas trop frustrant ?

A-Y : « La vision de base était de respecter entièrement les mesures à appliquer. Certes c’est frustrant, mais on s’est aussi mis à la place des commerçants, des artisans, qui eux n’ont pas la chance de pratiquer leur activité. On pense aussi aux sports d’intérieurs qui n’ont pas la possibilité de continuer, ce ne serait pas honnête de ne pas respecter le protocole.
Un représentant du district est venu à l’improviste en novembre dernier, et nous avons eu de bons retours. Dans notre idée, c’était de faire du mieux possible, le maximum qu’on puisse faire. La santé de nos jeunes est aussi notre responsabilité, à nous les éducateurs, le club et la mairie.
On espère qu’en septembre la situation se sera améliorée et que la saison pourra débuter un peu plus normalement. C’est très frustrant, pour les jeunes comme pour nous, de ne pas pouvoir pratiquer le jeu en lui-même. On doit ronger notre frein. »

Avec cette pandémie qui n’en finit plus de nous priver de nos libertés, le club du CS Honfleur permet à ses jeunes licenciés de prendre l’air une à deux fois par semaine. Plus qu’une histoire de football, ce sont les relations sociales et l’exercice sportif qui est important de garder pour ces enfants. Le CSH permet cela, et on ne peut que les remercier.

De notre correspondant : Valentin Ruffin.

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