Le Bureau des Jardins et des Étangs : de Didier Decoin

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J’ai, chez moi, quelques reproductions d’estampes japonaises (Quand on s’intéresse aux Impressionnistes qui s’en sont inspirés…. Je les avais trouvées à Giverny). Notamment des estampes de Utagawa Hiroshige : « Femmes dans une barque durant une fête » de la série « Trente-six fiertés d’Edo » et « Le Pont Taïko et la colline Yushi à Meguro » de la série : »Cent vues célèbres d’Edo ». En lisant le « Bureau des Jardins et des Etangs », j’ai eu cette impression de « passer à travers le miroir », de me transporter sur le fleuve Yodogawa ou sur le pont lune entre deux brumes, d’être projetée dans le Japon Médiéval, celui de l’époque Heian du XIIe siècle. Tout s’anime autour de nous, nous sommes sur les bords de la rivière Kasagawa et nous partons vers la Cité Impériale sur les pas de Miyuki, qui ploie sous le lourd fardeau des jarres où s’agitent doucement les carpes magnifiques qu’elle doit livrer aux étangs des Temples Impériaux pour finir la tâche de son époux dont le fantôme l’accompagne. L’histoire : Nous sommes au XIIe dans l’Empire du Japon, Katsuro et Miyuki vivent dans un petit village sur les bords de la rivière Kasawaga.
Katsuro est un pêcheur de carpes réputé et une fois l’an il prend la route de Heiankyo, ville impériale, pour fournir au Bureau des Jardins et des Étangs, ses plus belles carpes qui viendront embellir les étangs des temples impériaux. Hélas, Katsuro se noie et c’est son épouse Miyuki qui est désignée par le village pour livrer les 8 carpes qu’il a déjà pêchées. Elle entreprend ce difficile et long voyage avec une palanche qui soutient les jarres où sont réparties les carpes. C’est un voyage poétique et sensuel où Miyuki côtoie la vie et la mort ou bien est- ce que la mort est dans la vie ou l’inverse ? Un voyage olfactif et spirituel mâtiné d’érotisme…

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