« L’Affaire Blaireau » d’Alphonse Allais : Illustré par Claude Turier

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@Honfleurinfos

Trouvé sur le stand des éditions de la Lieutenance au salon du Livre.
Une belle et bonne idée de faire illustrer notre Alphonse Allais par Claude Turier, l’un des pères de l’almanach Vermot.
Bon, Alphonse Allais, on sait qui c’est ! Nous sommes honfleurais que diantre ! Mais pour beaucoup d’entre nous, je dis bien nous car je fais partie du lot, nous n’avons jamais lu « L’Affaire Blaireau ». Les Editions de la Lieutenance, éditeur honfleurais que nous connaissons bien, nous en proposent une réédition. Belle occasion me direz-vous d’autant que cette édition est illustrée et pas par n’importe qui ! Un vrai régal, ces illustrations !
Mais en fait, nous connaissons « L’Affaire Blaireau » grâce au cinéma : en 1958, Yves Robert l’avait adaptée avec, dans le rôle principal, l’inénarrable Louis de Funès en braconnier rusé et prêt à mener jusqu’à l’asile psychiatrique toutes les autorités de la région.
Avant cela, on trouve un autre film français intitulé l’Affaire Blaireau réalisé par Henry Wulschleger, sorti en 1932 et lui aussi adaptation du livre éponyme d’Alphonse Allais.
L’Affaire Blaireau est un roman d’Alphonse Allais qui est basé sur un Vaudeville en 3 actes, co-écrit avec Alfred Capus et à l’origine, intitulé « Innocent ». On le trouve publié en feuilleton dans « le journal », puis dans « La Revue Blanche », sous le titre « l’Affaire Baliveau ». Les noms des personnages ont varié aussi au fil du temps et des parutions.
Est-ce qu’il faut voir dans l’Affaire blaireau, une allusion à l’Affaire Dreyfus qui éclate dans la presse fin 1894 ?
Le sujet d’Innocent était en tout cas celui d’une erreur judiciaire. Quand l’Affaire Blaireau parait dans la Revue Blanche des Frères Natanson, Dreyfus est revenu de l’île du Diable mais l’affaire n’est pas finie pour autant.
Pour résumer : Monsieur Dubenoît est maire de Montpaillard, Village fondé vers la fin du XV ou le début du XVI siècle on ne sait trop. Montpaillard est selon Dubenoît le village le plus calme de France et il espère bien que cela dure ab eternam. Seul ombre au tableau ce fichu Blaireau, braconnier et bricoleur que les forces de l’ordre n’arrivent pas à arrêter.
C’est dans ce cadre idyllique que vit la famille Chaville. La fille Arabella de Chaville n’est pas mariée et rêve d’un homme romanesque qui brave tout les dangers pour elle. Enfin Jules Fléchard, professeur de gymnastique (mais pas que..) commence à lui envoyer des lettres enflammées et anonymes. Et voilà qu’un individu tente de pénétrer dans le domaine des Chaville et roue de coups le garde-champêtre, Ovide Parju. Sous la pression du Maire, C’est Blaireau qu’on arrête mais la vérité éclate 3 mois plus tard quand il sort de prison. Maitre Guilloche, chef de l’opposition au pouvoir en place, s’empresse de dénoncer cette erreur judiciaire et d’innocenter Blaireau….
« L’Affaire Blaireau » d’Alphonse Allais : Illustré par Claude Turier aux Éditions de La Lieutenance

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