Depuis jeudi les employées de la gare routière de Honfleur sont dans l’incertitude la plus totale. Leur direction vient de leur donner l’ordre de fermer la gare routière. Impossible donc pour les usagers de prendre un titre de transport pour les grandes lignes régionales, seule le réseau HoBus reste ouvert. Des négociations sont actuellement en cours pour tenter de trouver une solution pérenne.
C’est par un simple coup de téléphone reçu le matin même, que les employées de la gare routière de Honfleur ont reçu l’ordre de ne plus délivrer de titre de transport à compter du 1er septembre 2023 et donc de fermer la gare.
Dès l’annonce de cette information, qui a surpris tout le monde, même les élus, Honfleur-Infos a interrogé la CCPH-B qui a la compétence du transport urbain, ainsi que la municipalité indiquant, de concert, qu’ils feraient le nécessaire pour que la gare ne ferme pas, d’où le titre de notre article paru ce jeudi.
Néanmoins, il faut bien se rendre à l’évidence, l’information de fermeture s’est confirmée dans la journée.
La Région Normandie, en charge du transport a lancé, il y a peu, un appel d’offres mettant en concurrence « Kéolis », l’actuel bénéficiaire de la Délégation de Service Public pour les gares de Honfleur, Bayeux et Deauville. L’entreprise de transports « Mobilink », filiale du groupe Transdev, a alors répondu favorablement à cet appel d’offres, mais a, semble-t-il, depuis des problèmes pour honorer sa proposition, d’où la décision de fermer la gare routière pour le réseau Nomad.
C’est donc, pour les employées de la gare routière, un véritable coup de massue qu’elles viennent de recevoir. « Nous ne savons pas ce que nous allons devenir » explique l’une d’entre elles… « Nous n’avons aucun courrier, aucun renseignement sauf celui de fermer la gare… »
Pour les chauffeurs de bus, là aussi c’est la consternation puisqu’ils devront faire avec les moyens du bord, c’est-à-dire avec rien… « Il va être difficile pour nous de délivrer des tickets aux usagers tant les temps de conduite sont serrés. De plus, il n’est pas question d’avoir de grosses sommes d’argent dans nos bus, avec les risques que cela implique… »
Les élus se mobilisent
Jeudi soir, alors que les élus honfleurais étaient présents dans le hall de la gare routière pour apporter leur soutien aux employées, un coup de téléphone de la direction « Kéolis », l’actuel délégataire, indiquait que seuls les billets HoBus pouvaient être délivrés.
Dès ce vendredi matin, les employées ne pourront alors que proposer des titres de transport Hobus et rien d’autre.
Selon les élus, honfleurais, des négociations seraient actuellement en cours entre la région Normandie, « Kéolis » l’actuel délégataire et Mobilink l’entreprise ayant répondu favorablement à l’appel d’offres, afin de trouver rapidement une solution pérenne, car il y a urgence puisque lundi matin c’est la rentrée des classes.
Catherine Fleurie, adjointe aux finances à la ville de Honfleur, indique que le vice-président de la CCPH-B, Christophe Buisson, suit heure par heure ce dossier.
Michel Lamarre, le maire de Honfleur également président de la Communauté de Communes du Pays de Honfleur-Beuzeville, doit, selon nos informations, se saisir dès aujourd’hui, du dossier. « Les honfleurais doivent avoir leur gare routière. Nous ferons tout pour la maintenir ouverte…. » Indiquait par téléphone Michel Lamarre.
Pour l’heure, la gare routière de Honfleur reste fermée pour les usagers des grandes lignes…