Une vraie friandise ce livre ! Comme une parenthèse légère et calme comme un jardin, et pourtant une histoire profonde, bien écrite, sans mièvrerie. Que vous dire de plus ? Lisez-le !
Je ne connaissais pas l’autrice et je serais passée à côté si mon amie ne me l’avait pas apporté un matin à l’heure du café. Un tout petit bouquin de poche, 150 petites pages dont on se dit qu’on en lira un peu avec le café d’après déjeuner. Oui, mais je n’ai pas pu le lâcher et je l’ai fini dans l’après-midi. Cela n’a rien à voir avec un thriller et je n’attendais pas la fin avec impatience, non, non ! Rien de cela ! Bien au contraire, je n’avais pas envie que cela finisse. Je voulais rester dans ce jardin, assise sur le banc à contempler le paysage, à regarder pousser les fleurs, à voir changer les saisons et j’ai tant regretté d’arriver si vite à la dernière page.
L’histoire ? C’est Mariette, elle vit à Paris, la vie ne l’a pas vraiment choyée. Elle fait encore des ménages pour compléter sa retraite. Et puis un jour, le notaire lui apprend qu’elle est l’héritière d’une vieille maison quelque part dans les confins de la Normandie. Elle y va sans trop y croire et tombe sous le charme de cette maison un peu délabrée, de ce jardin en friche.
Et puis Louise arrive, cette adolescente en vacances dans ce coin perdu s’ennuie. Elle va tomber sous le charme de Mariette, de son jardin. Alors que tout les sépare, l’âge, le mode de vie, le milieu dans lequel elles vivent, Louise et Mariette vont nouer toutes deux, un lien, une complicité, une affinité inexplicable, pleine d’émerveillement, au travers du sauvetage de ce jardin.
Il est parfois de ces rencontres improbables qui marquent une vie et aident à grandir, c’est l’histoire ici d’une jeune fille rebelle, d’une femme trop timide et un peu perdue et d’un jardin en friche.
« Deux femmes et un jardin » de Anne Guglielmetti, aux Edts Folio