Saleté de maladie d’Alzheimer, oui saleté de maladie ! Une maladie qui vous fait tout oublier même vos propres enfants. Peut-on vraiment oublier ses enfants même ceux qui sont là près de vous, au jour le jour ?
Quelle compassion, quelle tendresse de ce fils envers sa mère atteinte de cette cruelle maladie. Pourtant Thomas sera le premier gommé de sa mémoire, le Premier Oublié. Quelle amertume ! Il ne baissera pas les bras pour autant, se contentant d’être le « gentil infirmier » qui l’accompagnera jusqu’au bout. Et quand il faudra placer sa mère dans une institution parce que ce n’est plus possible, parce que l’on n’a plus le choix, il sera là.
Une mère ne veut pas oublier ses enfants et même quand elle ne le sait plus, elle les garde en elle quelque part.
Madeleine perd la mémoire. Au début elle s’en rend compte. Puis, elle s’en inquiète le jour où elle ne se souvient plus du nom de son mari décédé. Son fils, Thomas doit lui apprendre que son époux est décédé il y a un an. Et puis, bientôt, c’est lui, Thomas, qui disparait de la mémoire de sa mère. Pourquoi lui, pourquoi pas son frère ou sa sœur qui pourtant sont moins présents que lui, qui s’occupe d’elle au jour le jour ?
Combien est poignant le message que Madeleine adresse à ses enfants, message qu’elle avait préparé pour eux avant qu’il ne soit trop tard et qu’ils découvrent après sa mort.
Thomas a de la chance dans son malheur, quelque part la vie le récompensera, ce n’est pas toujours le cas.
Un film a été tiré du livre, réalisé par Christophe Lamotte avec Muriel Robin, Matt Pokora…
« Le Premier oublié » de Cyril Massarotto aux Edts XO