C’est le monde à l’envers avec Civilizations avec un « Z » Mon traitement de texte proteste à tout va avec ce « Z » et pourtant je vais devoir l’écrire plusieurs fois.
Dans Civilizations (désolée, le traitement de texte !!!), Laurent Binet a imaginé qu’une cheffe de bande viking est passée avant Christophe Colomb et voilà, l’ordre du monde est inversé.
Les indiens n’avaient pas de chevaux pour résister aux Conquistadores mais la fille d’Erik Le Rouge est passée par là aux alentours de l’an mil et leur a laissé une jument prête à mettre bas, elle ne l’a pas fait exprès mais le mal est fait. Par la même occasion, elle leur a légué quelques anticorps et une recette, celle du fer. Alors il ne manque plus rien aux Incas pour résister aux Conquistadores et pour aller conquérir l’Europe, qu’ils appelleront le Cinquième Quartier.
Les voici, donc avec à leur tête le grand Atahualpac qui débarque à Lisbonne en 1531 juste après le grand tremblement de terre. Ils ont essuyé, en mer, les restes du Tsunami. La ville est détruite, c’est le chaos, les incas et leur bateau passent quasiment inaperçus dans ce désordre ambiant. C’est lui, le grand Atahualpac qui va reprendre le grand empire de Charles Quint après la mort de son descendant. Cet adorateur du soleil arrive donc en plein Inquisition Espagnole.
On s’amuse à retrouver les noms des personnages historiques connus qui bien évidemment ne jouent pas les mêmes rôles que dans la vraie Histoire, Luther est Luther tout de même. Cervantès aussi est là et Montaigne, mais ce n’est plus la même chose. On est interpellé : si les Incas nous avaient envahis, comment serait le monde d’aujourd’hui ?
« Civilizations » de Laurent Binet aux Edts Grasset