« Au-delà des frontières » de Andréï Makine

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Un homme, le narrateur, se retrouve avec un manuscrit à publier. Ce manuscrit lui est donné par la mère d’un jeune homme, Vivien de Lynden, et s’intitule « Le grand déplacement ». Dès les premières pages, le narrateur se rend compte que ce manuscrit fait écho à la théorie du « Grand Remplacement » et qu’il est absolument impubliable. Comment ces idées apocalyptiques se sont-elles fait un chemin dans le cerveau de ce jeune nazillon ? Ce manuscrit nous le découvrons en même temps que le narrateur, sûrement Andreï Makine. Enfin je crois tant il est vrai que ce livre est un roman à tiroirs, avec des histoires parallèles qui s’emboitent à la façon des poupées gigogne. Gaïa, la mère de Vivien qui est mort, vient donc demander son aide à Gabriel Osmonde pour publier ce livre. Il s’avère que Gabriel Osmonde est le véritable pseudo de Makine qui a publié sous ce nom. J’ai du mal à savoir où se trouve la pensée de Makine, lui-même au milieu de ces « avatars »/personnages mais bon ce n’est pas le contenant qui est le principal, c’est plutôt le contenu. Là encore on oscille entre le plus noir pessimisme et la plus grande sérénité.

« Une autre voie est possible. Une autre vie aussi. Chacun n’a-t-il pas droit à sa « troisième naissance », au-delà des frontières que l’on assigne à l’humaine condition ? »

 

« Au-delà des frontières » de Andréï Makine aux Editions Grasset

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