« Pour L’amour de Lauren » de Karine Lebert

674
@Honfleurinfos

IL s’agit de la suite des « Amants de l’été 44 » et une grande partie du roman se passe toujours entre Pont-L’Evêque et Honfleur.

Nous retrouvons le couple Ethan- Philippine de l’autre côté de l’eau. Philippine et les autres War-Brides découvrent la vie en Amérique, le gigantisme des immeubles New Yorkais « les gratte-ciels », celui des distances d’un état à l’autre. Les War-Brides sont toutes isolées réparties dans des Etats différents reliées seulement par le courrier. Et encore, que dire de ces pauvres filles que le mari n’est pas venu chercher sur le quai et qui n’ont pas le droit de débarquer. Elles doivent refaire sans égards cette fois le voyage à l’envers et essuyer la honte et l’humiliation en rentrant au pays. Au bout du compte sont-ce les plus à plaindre ?

A travers le journal de Philippine, Karine Lebert nous raconte la vie de ces jeunes femmes arrachées à leur famille, sans aucun contact, livrées à la merci d’une belle famille qui les héberge et qui n’est pas forcément bienveillante, et sans même connaître la langue sauf pour celles qui, comme Philippine, se retrouvent en Louisiane . Elles ont tout à apprendre, la vie est souvent rude, toutes n’ont pas la chance comme Madeleine d’être tombée sur un journaliste aisé. La plupart ont épousé des hommes de la terre, pauvres et qui ne sont pas remis du traumatisme qui ont subi pendant qu’ils débarquaient et faisaient la guerre en France ; Il n’existe pas d’accompagnement psychologique et la plupart noient leurs problèmes dans l’alcool.

Là encore c’est un récit à deux voix, deux destins croisés. Celui de Philippine qui a le cran de quitter la Louisiane avec sa fille pour rejoindre sa famille normande qui l’a reniée et celui de Gemma qui vient en Normandie pour comprendre et réhabiliter sa grand-mère. Gemma découvrira la vérité sur sa grand-mère, sur sa mère, sur son histoire en fait. Elle tombera amoureuse de la Normandie, de Honfleur et d’un normand.

 

« Pour l’Amour de Lauren » de Karine Lebert aux éditions « Presse de la Cité »

Article précédentDu nouveau au Greta de Honfleur !
Article suivantFestival Paroles-Paroles : amateurs et professionnels ensemble sur scène