Encore un deuxième roman , encore une histoire de destin. Les prix Renaudot et Goncourt se ressemblent ? Non…
Après l’attentat de Charlie Hebdo, Valérie Manteau part en Turquie, à Istambul.
L’auteur se met en scène et nous promène dans les dédales de cette capitale sise entre Europe et Asie.
Auto-fiction ? Histoire d’une relation amoureuse ? Documentaire sur l’intelligentia progressiste de Erdogan ? Ou encore biographie d’un journaliste d’origine arménienne Hrant Dink assassiné le 19 janvier 2007 par un jeune nationaliste de 17 ans, Ogün Samast,devant les portes de sa revue Agos ?
En fait, Valérie Manteau nous propose un peu tout cela à la fois et quand je dis à la fois c’est vraiment parfois tout cela dans une même page. Et pourtant çà marche.
On découvre avec l’auteure la Turquie actuelle au travers de ses intellectuels. On découvre Hrant Dink déclaré ennemi public n°1 par Erdogan pour insulte à l’identité turque, par ce qu’il a osé évoquer le génocide arménien ( qui fait l’objet d’un négationnisme d’Etat en Turquie).
Sous des dehors un peu brouillon , inclassable entre roman d’amour, biographie, grand reportage, ou docu polique, c’est un livre terriblement envoûtant, qu’il faut prendre le temps de lire pour se perdre et se retrouver en suivant « le Sillon ».
Valérie Manteau, auteure, éditrice et journaliste, est née en 1985. Elle partage sa vie entre Marseille, Istambul et Paris. De 2009 à 2013, elle contribue au journal satirique Charlie Hebdo.
« Le Sillon » Valérie manteau aux Éditions : Le Tripode