J’adore les romans historiques et plus encore quand ils se passent dans une période que je connais particulièrement bien et sur laquelle j’ai moi-même écrit.
Un roman historique est un roman d’aventure qui s’appuie, sur un « back ground », je devrais bien sûr dire un arrière-plan, véridique. Ce qui induit de vraies dates, de vrais évènements, de vrais personnages qui existent vraiment. Ensuite, on peut choisir un personnage qui existe vraiment mais sur lequel on n’a pas beaucoup de renseignements, dont la vie ne nous est pas connue de façon précise. On peut donc exploiter les failles c’est-à-dire tout ce qui n’est pas attesté, lancer le personnage dans des aventures qu’il n’a peut-être pas vécues mais que probablement il a vécues ou bien qu’il aurait tout à fait pu vivre. Une autre façon de faire est d’inventer purement et simplement un personnage en le faisant évoluer dans une époque, rencontrer des gens qui ont vécu à cette époque avec toutes les contraintes dues à ce que l’on sait de ces gens et de l’époque. Dans l’un et l’autre cas, le narrateur doit avoir une très solide connaissance de la période dans laquelle évoluent ses personnages, connaissance de l’histoire, connaissance de la géographie de l’époque, de l’ethnographie mœurs, coutumes, tenues vestimentaires. Rien ne doit être laissé au hasard sous peine de perdre toute crédibilité. C’est passionnant à écrire, c’est passionnant à lire. Le 14ème siècle est en cela intéressant à cause des Templiers dont le trésor jamais retrouvé enflamme encore les imaginations et puis cette histoire de malédiction et de rois maudits… On sait que les Grands Maîtres du Temple sont arrêtés, torturés, brûlés sur le bûcher, Geoffroy de Charnay, commandeur de l’Ordre pour le bailli de Normandie comme le Grand Commandeur Jacques de Molay ; mais qu’en est –il de cette malédiction des rois de France qui, de fait, moururent les uns après les autres à la suite de l’exécution des Grands Maîtres de l’Ordre templier ? Qu’en est-il de ce Baphomet que parait-il, les templiers adoraient ? Est-il diable ou divin ? Qu’en est-il du Saint Chrême qui oignait les rois de France lors de leur sacre ? Le trésor des templiers a-t-il été mis à l’abri en Angleterre comme beaucoup le laissent à penser ? Toutes ces questions nous passionnent dans ce livre qui se lit d’une traite. On ne le saura pas cette fois ! Pas encore ! Dans celui-ci Mireille Calmel a posé tous les décors, toute l’histoire, elle a fixé tous ses personnages les vrais de la vraie histoire et les fictifs qu’elle a créés et voilà qu’elle nous plante au beau milieu de l’intrigue, suite au prochain numéro. Il faudra attendre le roman suivant pour connaitre le sort de Flore Dupin.
La fille des Templiers de Mireille Calmel aux éditions : XO Editions