Après cinq spectacles aux Greniers à Sel, c’est à la Cidrerie de Beuzeville que s’est jouée la dernière scène du Festival, qui peut tirer un bilan plus que satisfaisant de sa semaine.
Dimanche après-midi, c’est en compagnie de Julien Santini que le Festival Estuaire d’en Rire s’est terminé. Si la salle de la Cidrerie était plus petite que celle du Grand Grenier à Sel, elle n’en a pas moins résonné d’un maximum de rires et d’applaudissements. Avec sa voix volontairement hésitante, ses petites phrases en anglais, ses attitudes faussement niaises, Julien Santini a prouvé que l’humour actuel peut ne pas être trash et pourtant, faire mourir de rire le public ! Un père corse, une mère juive, une première profession en tant que fonctionnaire, cela lui permet de puiser des anecdotes en incarnant un personnage un peu maladroit. Mais il peut aussi être celui qui drague gentiment la jeune fille au premier rang ou apostrophe une dame plus âgée qui lui rappelle sa grand-mère. « Je ferai des excuses globales à la fin », dit-il. Car son humour, pourtant parfois décapant, parfois cinglant, n’est jamais agressif. Le tout avec un talent indéniable d’improvisation, tout en se moquant des traditionnels stand-up, un brin de poésie, une élégance qui fait du bien et voilà une heure et demie délirante mais toujours bienveillante !
Le Festival est désormais terminé
Et c’est ainsi que se termine le Festival… Une semaine de fou-rires et d’émotion, une semaine qui fait du bien à l’âme, en aidant à lutter contre la grisaille ambiante. Une semaine où soixante bénévoles ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour accueillir, accompagner, organiser et toujours avec le sourire, malgré la fatigue des journées et des soirées. Une semaine, dont l’association, la direction artistique, l’attaché de presse peuvent encore une fois être fiers, car on affichait complet tous les soirs ! Une semaine parsemée d’animations, une belle exposition de l’artiste François Bohu, avec ses œuvres poétiques un humoristiques, une jolie petite boutique de souvenirs, une visite guidée des coulisses, un karaoké de folie, et un Bar’ouf, point de rencontre du public et des artistes.
Le rideau tombe, en une soirée les Greniers à Sel sont vidés et déjà, on pense au programme de l’année prochaine. Rendez-vous est pris !
De notre correspondante : Morgan Kessel