Cette semaine je vous propose un roman de la terre sensible et tendre comme on aime.
Nous voici dans les années 20/30, en plein Périgord noir, dans le petit village de Miraval. Un petit village perdu loin de tout dans la forêt mais on y trouve tout de même un café : le Cabaret des Oiseaux.
C’est là que Many grandit, Many est le diminutif de Germaine ; elle a dix ans, son père est le tenancier du Cabaret des Oiseaux mais elle est élevée par sa tante pas très sympa « un regard à hacher la viande », qui habite plus haut. Many est seule, elle a perdu sa mère Léa, il y a quelques années. Elle se rappelle encore des longues promenades qu’elles faisaient ensemble dans la campagne. La petite fille aimerait bien savoir comment est morte sa maman. Cette histoire de plume d’oreiller qui l’a étouffée dans son lit pendant son sommeil n’arrive pas à la convaincre. Entre école buissonnière et passage au Cabaret des Oiseaux, on rencontre des personnages rustres ou tendres, des personnages d’autrefois comme on n’en fait plus, qui faisaient la vie dure des villages. On n’a pas accepté la mère de Many qui venait du sud et qui a pris l’homme destiné à une autre. On n’a pas accepté que Many puisse remporter le concours devant les garçons. On n’accepte pas Darius le facteur qui a une drôle de maladie, ni Nina l’handicapée, ni Vava simple d’esprit. On n’accepte pas ce qui dérange l’ordre habituel, ce qui vient du dehors.
Michel Jeury ( 1934-2015) est né en Dordogne. C’est un auteur de science-fiction et de littérature générale.
« Au Cabaret des Oiseaux » Michel Jeury, aux Edits Terre de France