L’homme est un loup pour l’homme. Voilà, tout est dit. Le Pays des Loups est une dystopie anxiogène qui nous projette dans un proche avenir, très proche même puisque cela se passe en 2050. On a refait le monde en pire (ou en pas mieux !). Cela se passe à Londres et dans sa banlieue. Consumérisme, consommation, euthanasie : on considère une personne en fonction de sa possibilité de dépense. On classe donc les gens en trois catégories : profils 1,2 et 3. Ne pas dépenser assez signifie être rétrogradé dans la catégorie inférieure au risque de finir non lucratif. On est non lucratif si on ne dépense rien ou si on est vieux ; on est vieux à partir de 60 ans et là, on vous offre une retraite idyllique de 9 mois et une euthanasie au bout de ce laps de temps ; Le tout dans un endroit merveilleux qu’on appelle Dignitorium ! Même chose pour les handicapés, malades incurables etc… Seule alternative la zone où la durée de survie est d’une semaine. J’oubliais, il existe une autre catégorie celle des possédants et c’est là l’histoire.
Ali est profil 2, elle est enseignante, son mari architecte, tout va bien. Sauf que son mari est en train de perdre la vue et n’a pas les moyens de se soigner, du coup, il choisit d’aller au Dignitorium sans en informer sa compagne qui le cherche, perd son boulot est déclassée en profil 3 et n’a plus d’autre solution que d’aller voir sa sœur qui est possédante pour racheter la vie de son mari. Elle hérite de sa sœur et devient possédante à son tour.
Est-ce que ce monde est si éloigné du notre ?
« Le Pays des Loups » de Tünde Farrand aux Edts Anne Carrière