« 1793 » de Niklas Natt Och Dag

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Un roman époustouflant, que j’ai lu presque d’une traite. Un roman multiple aussi, où la Grande histoire est en toile de fond. Là-dessus se greffe la vie de la rue, des petites gens de la rue, la vie de plusieurs personnages en particulier, et là-dessus un meurtre abominable.
Le roman est très bien documenté sur le plan historique, avec des personnages forts et une intrigue très bien construite. Âmes sensibles s’abstenir. Surtout si vous avez l’habitude de lire avant de vous endormir, vous risquez le cauchemar du siècle !!! Mais c’est un sacré roman ! A la base, j’avais cru acheter un roman historique sur la Révolution Française, genre thriller. Mais non, ça se passe en Suède, le pays de l’auteur. J’ai vraiment craint que cela nuise grandement à ma compréhension, mais cela ne m’a pas posé de problème.
Niklas Natt Och Dag nous décrit, avec beaucoup de réalisme, la vie du petit peuple de la rue dans une époque encore bien marquée par le Moyen Age, son obscurantisme et ses mœurs dissolues alors que la Révolution Française souffle un vent de renouveau dans toutes les monarchies du Nord.
et la misère est partout la même. Qu’importe le nom que l’on donne au roi et à ses ministres, les guerres intestines existent de la même façon partout. J’ai quand même eu un peu de mal avec le terme « boudin » qui revient sans cesse dans le texte et qui n’est jamais expliqué (j’aurais bien aimé une note de la traduction quelque part). J’en ai déduit qu’il s’agissait d’un terme qui désignait dans le langage de la rue, un auxiliaire de police, genre de police municipale chargée de faire respecter les mœurs.
L’histoire : on a retrouvé le corps mutilé d’un homme dans un lac de Stockholm. Michel Cardell, boudin et vétéran de la guerre russo-suédoise mène l’enquête pour Cécil Winge, un homme de loi tuberculeux en fin de vie.

Que s’est-il passé ? Il faut remonter dans le temps. Deux jeunes gens sans le sou décident de se faire passer pour de futurs héritiers afin d’ arnaquer de vrais riches et de se faire prêter de l’argent sur leur futur héritage. Bien sûr, d’héritage, il n’y en a pas et il leur faut jouer au jeu dangereux de la cavalerie c’est-à-dire emprunter toujours plus, une partie de l’emprunt servant à rembourser les précédents emprunts…Tout cela fonctionne jusqu’à ce qu’ils se fassent escroquer à leur tour. Ils s’enfuient chacun de leur côté pour échapper à la justice. L’un d’eux se fait rattraper, ses dettes sont rachetées par un effrayant personnage. C’est là que ça devient gore.
Aux éditions : Sonatine

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